miércoles, 14 de marzo de 2018

SUZANNE LALIQUE ET LA SCENE. MUSÉE NISSIM DE CAMONDO


À l’occasion de la Semaine du dessin, dédiée cette année aux arts du spectacle, le Musée des Arts Décoratifs présente une exposition consacrée aux rapports privilégiés que Suzanne Lalique (1892-1989), fille du célèbre verrier René Lalique, a entretenus avec l’univers de la scène. Présentée du 16 mars au 17 juin 2018 au Musée Nissim de Camondo, cette exposition permet de revenir sur sa contribution pour le théâtre, et notamment la Comédie-Française, où elle dirige les ateliers de décors et de costumes pendant plus de trente ans (1938-1971).


Tour à tour peintre, dessinatrice, scénographe ou costumière, Suzanne Lalique est une personnalité touchante dont les créations, tout en finesse, laissent percevoir le raffinement de son travail. Les maquettes en volumes, croquis et échantillons textiles présentés à cette occasion offrent au visiteur un aperçu de cette face souvent cachée du théâtre. Le Musée des Arts décoratifs, dont le département des arts graphiques rassemble plus de 180 000 dessins, conserve également quelques-unes des plus remarquables productions de Suzanne Lalique, mises en lumière au Musée Nissim de Camondo.

Aujourd’hui trop méconnue, Suzanne Lalique a produit des œuvres d’une sensibilité empreinte de délicatesse couvrant des domaines variés : elle a dessiné des modèles pour les créations de son père René Lalique, pour la Manufacture nationale de Sèvres et pour les porcelaines Haviland de Limoges ; elle a peint et inventé des décors d’intérieur, avant de travailler pour l’opéra et le théâtre. Suzanne Ledru-Haviland, dite Suzanne Lalique, grandit dans un milieu artistique, marqué par la figure de son père, René, le célèbre joaillier et verrier, mais aussi de sa mère Alice Ledru, sculpteur, comme son grand-père Auguste Ledru. Elle ne suit pas de cursus académique mais se forme vraisemblablement auprès de ses parents et au contact des dessinateurs des ateliers de la maison Lalique, installés dans l’hôtel particulier du Cours La Reine.

Dans le cercle familial, elle côtoie trois hommes de lettres qui restent ses amis fidèles, Jean Giraudoux, Paul Morand et Édouard Bourdet. Ce dernier, devenu administrateur général de la Comédie-Française, fait appel à ses talents. Le photographe américain d’avant-garde Paul Haviland, qu’elle épouse en 1917, lui offre un soutien sans faille et ajoute à cette constellation artistique les mondes de la photographie et de la porcelaine.



À l’âge de 18 ans, en 1910, Suzanne Lalique connaît un véritable choc esthétique en découvrant, à l’Opéra de Paris, les Ballets russes à travers la représentation de Shéhérazade, dont Léon Bakst a écrit le livret et dessiné les décors et les costumes. Elle se la rappelle encore quelques années plus tard, quand, pour occuper des vacances estivales en famille, elle fabrique « de merveilleux costumes avec de vieilles tentures » pour imiter Nijinsky et Karsanina et donner « une grrrrande représentation »………………….









http://madparis.fr/francais/musees/musee-nissim-de-camondo/expositions/prochainement/suzanne-lalique-et-la-scene/presentation

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